Si, j'ai compris, mais c'est 2 fois la même photo, je vais recharger l'autre...
Voilàààà
çà me fait pleurer, mais j'ai envie de lui faire un petit hommage. Elle aurait du vivre plus longtemps, c'est à cause de la canicule. Elle était en bonne santé pour tout, avait bon apétit et digérait bien. Je la maintenait un peu maigre pour le poids, car son seul problème était l'arthrose, légère mais un peu partout, çà faisait 2 ans qu'elle était sous métacam, un produit super, efficace et bien toléré. Mais en tout cas elle a passé un après midi sous le soleil parce qu'elle n'arrivait pas à sortir du tout petit trou (la place d'un chien pour s'y coucher) qui l'avait fait tomber. çà avait l'air d'aller, et puis le lendemain matin elle était presque paralysée par terre, et toute sâle, incontinence, et puis saignant du nez car elle essayait de se relever et se cognait le nez au mur. Je l'ai calmée, éloignée du mur, et je suis allée téléphoné au véto, et à une amie pour m'aider à la porter sans lui faire de mal. Puis je suis retournée la nettoyer et passer les derniers moments à partager avec elle. On dirait qu'ils savent, ou bien qu'ils comprennent pourquoi on les regarde dans les yeux, en tout cas, tout ceux qui ont perdu un chien connaissent ce regard qui va au fond. Un quart d'heure après on l'a transportée à deux dans une couverture, car elle avait mal. Ce qui m'a bouleversée c'est que le véto lui a fait mal. Il m'a dit après que c'est pour utiliser moins de produit, mais celui-là fait un spasme bref mais douloureux au lieu de décontracter et d'endormir. Je ne m'attendais pas un cri ni à échanger ce dernier regard qui m'a transmis sa souffrance sans qu'elle ne me lâche des yeux, j'en veux vraiment au véto, car échanger jusqu'au bout de l'amour c'est important aussi pour le deuil à faire et rester sur cette dernière impression de vie partagée.
Elle a passé son brevet de travail à 11 ans (je me rapelle encore la tête de M. Delente qui s'est exclamé son annee de naissance 1988! en la contrôlant à l'arricée de Méaudre...) et l'automne suivant elle voulait encore venir à l'entrainement. "Tu veux venir, bon, allez vient". Mais elle s'était mise à crier, alors je l'avais détachée, mais elle n'a pas pu suivre et je l'ai ramenée sur le kart. Heureusement qu'avec le métacam çà a vite passé et ensuite, à part une démarche raide, elle allait bien. A tous les entrainements elle aboyait comme si elle venait, elle aurait voulu.
La photo avec les bougies, elle avait 10 ans et on était dans une colonie de vacances. Les enfants lui avaient fait un gateau qu'elle a adoré, avec de la viande, et son nom était en gruyère, il y avait aussi des corn flakes. Par contre elle a jamais pu négocier les bougies ! Bon, un volontaire lui a soufflé...
Daisy, c'est son vrai nom de pedigree, tout simple, était une "survivante" des lignées françaises injustement négligées à l'arrivée des anglaises. Une base fantastique pour toute sa descendance. Elle est arrivée chez moi vers l'age de 2 ans, mais c'est comme si je l'avais eu chiot. Elle avait déjà été attelée, sur des chemins, et elle n'a jamais pu être chienne de tête en terrain découvert, car elle ne comprenait pas les directions ! Je l'ai eu comme chienne de tête quand même jusqu'à ce que je choisisse définitivement la husky Dotchka. Daisy allait très bien sur les chemins, sinon elle en cherchait un désespérément ! Une fois je l'ai vu "s'engoufrer" avec soulagement sur une "piste" d'oiseau sur la neige, et c'est là que j'ai vraiment compris son problème.
Daisy était une trotteuse typiquement samoyède, allant l'amble facilement pour s'économiser, désespérante en descente car c'était presque impossible de la faire galoper, et il fallait freiner l'attelage derrière elle. Le rôle du leader de tendre la ligne à l'arrêt ou pendant qu'on attèle les autres lui a aussi toujours paru nébuleux et inutile. Elle comprenait très bien "line out" et repartait devant en soupirant. Je savais aussi quand elle allait tomber en chaleurs, car elle se mettait à confondre la droite et la gauche avec un grand sourire ! Je suis sûre qu'elle le faisait exprès. Une fois j'ai failli prendre la route endescente au rond point au lieu de monter sur le chemin enneigé (et elle avait vu les autres attelages y passer)!
En tant que doyenne, elle a aussi bien aidé un anfant à qui sa mère manquait en colonie de vacances. Je crois que Daisy aurait été la seule de toute façon à pouvoir supporter ce poids émotionnel, c'est pour çà que je lui avait choisi cette chienne.
J'ai d'autres photos papier, je les scannerai pour les mettre ici ! çà m'a fait du bien d'en parler, j'avais comme un au revoir pas fini.
Sa lignée existe encore, il faut qu'elle continue à se perpétuer.