Pas de dent contre vous, amis canins !

Moi, Mandoline, dite Mimi, je suis une chatte « ratée » mais je m’adapte !

A la naissance, j’étais une petite boule de poil parfaite. En toute modestie, bien sûr !
Un tempérament joueur, toujours imaginative dans mes explorations. Blanche du museau jusqu’au bout de la queue, avec de grands yeux vert-gazon. Le chic !!!!

Mais le passage à l’âge adulte m’a réservé quelques surprises.

Comme tous les mammifères évolués, j’ai perdu mes dents de lait.
Je ne vous raconte pas ce que je pense de la petite souris … je ne vais pas cautionner les fables humaines ! Si je n’ai jamais eu de pièce ou de petit cadeau sous mon coussin à chaque dent perdue, c’est peut-être parce que les souris … je les ai croquées … enfin, tant que j’ai pu le faire.

Revenons à mon sourire.
A mon grand désespoir, mes crocs définitifs n’ont jamais poussé. Agénésie dentaire a dit mon vétérinaire.
Si on pratique occasionnellement des implants dentaires sur certains grands fauves, je n’avais pas du tout envie de servir de cobaye.
Alors merci Monsieur-mon-véto, c’est bien d’avoir du vocabulaire, mais ça n’aide pas à manger !
Lécher la pâtée collée au fond de mon assiette, ça va bien 5 minutes, mais ce n’est pas sain pour les molaires !
Ma maîtresse me lançait parfois de petits bouts de viande que j’attrapais au vol (elle aime jouer, moi aussi). Alors, j’ai appliqué la technique tout seule.
Un coup de griffe vif et efficace, et hop, la nourriture s’envole, et hop, je la gobe en plein vol !
Chaque repas devient un jeu. Et puis c’est assez drôle lorsque la pâtée s’effrite en cours de route, retombant en petites miettes autour de moi !
L’avantage de ce mode alimentaire est que ma maîtresse, lassée de laver sans cesse la cuisine, s’est habituée à ne me donner que des morceaux de viande (en plus des croquettes). Plus cher, mais bien meilleur que la pâtée en boîte !
Une frustration cependant. Je suis une excellente chasseuse : oiseaux, mulots … rien ne me résiste. Mais je ne peux plus tuer mes proies d’un coup de dents radical. Je les rapporte à la maison et c’est ma vieille amie-chatte Mounette (mon aînée de 10 ans que l’âge empêche de chasser) qui termine le travail. Elle est heureuse, c’est bien comme ça.

Alors, même si je n’ai pas de crocs (on ne le remarque que lorsque je baille), je mords dans la vie à pleines dents et je garde le sourire !

l'adaptation il n'y à rein de tel..
Ce serait bien que les humain y pense...