copie d'un article de journal ce jour :
Les joues creusées, il a
perdu plus de 20 kg. Pierre, 70 ans, a toujours du mal à réaliser ce qui
lui est arrivé. Il a été retrouvé chez lui le 26 mai, inanimé, après
six jours de coma. Son sauveur? Sheldon, son boxer de 3 ans, qui, en
attirant l’attention des voisins, leur a permis de déclencher les
secours.
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Après un mois d’hôpital, il a
retrouvé cette semaine sa maison et son quartier, où l’association de
défense du village de Coeuilly voudrait relancer la solidarité. « Je
n’ai aucun souvenir de ce qui s’est passé ce jour-là, raconte Pierre. Je
n’ai jamais été malade auparavant, alors c’est difficile de comprendre
pourquoi je suis tombé dans le coma. »
Ce mercredi-là, en fin de matinée, Sheldon, qui habituellement suit son
maître partout, est seul dans le jardin. Curieusement, il est en train
de s’acharner sur les poubelles et semble y chercher à manger.
Son manège est intrigant pour les voisins, qui, en regardant vers la
maison, se rendent compte que les volets de Pierre sont fermés malgré
l’heure avancée de la matinée. « Ils se sont alors rendu compte que cela
faisait plusieurs jours qu’ils n’avaient pas aperçu Pierre, précise
Jacques Reinhardt, de l’association de défense du village de Coeuilly.
Et ils ont appelé les secours. » En arrivant sur place, pompiers et
policiers le découvrent inanimé dans la cuisine. « Ils m’ont prodigué
les premiers soins et je me suis retrouvé assis sur une chaise, dehors,
devant la porte d’entrée. J’avais repris conscience mais je n’avais
aucune explication. La seule chose, c’est que j’avais une barbe fournie.
Cela m’a laissé penser que j’étais resté longtemps inconscient. » Les
examens pratiqués en urgence à l’hôpital révèlent que, gravement
déshydraté, Pierre serait resté, d’après les médecins, six jours dans le
coma. Quelques heures de plus auraient été fatales au retraité. « J’ai
l’impression que mon chien est resté tout ce temps à mes côtés, confie
Pierre, le regard soudain plus lumineux à l’évocation de son compagnon.
Je pense que ce mercredi-là, il a eu trop faim. Il a réussi à ouvrir la
porte pour aller fouiller dans les poubelles. »
Au retour de Pierre, l’association a pris contact avec la mairie.
« C’est curieux que le centre communal d’action sociale ne l’ait pas eu
dans son fichier alors qu’il est particulièrement isolé. Après l’avoir
contacté, ils ont organisé le portage des repas à domicile. Mais il
faudrait aller plus loin, or, il n’a eu aucun appel de la mairie. » Une
mairie qui a depuis peu pris le dossier en main.
« Ce monsieur n’avait jamais fait appel à nous auparavant, atteste le
cabinet du maire. Quand nous avons été informés, le portage des repas a
été enclenché immédiatement. Depuis, nos assistantes sociales ont tenté
de le joindre à son domicile mais n’y sont pas parvenues. Elles doivent
réessayer la semaine prochaine pour faire le point avec lui sur ce dont
il a besoin. »
Aujourd’hui, Pierre se remet doucement. Il attend avec impatience le
retour de Sheldon, confié à une famille d’accueil pendant son absence.
Le Parisien